De ton corps immobile, de ta chair invisible, 
Coule le regret de dire ce que je ne peux écrire 
Une gravure immobile sur la courbe d'un lit 
Attend sans se mouvoir les échos de ma voix 
Des bois mort pour servir nos années de fatigue 
Se couvriront de terre, de ses fleurs fragiles 
Sur des portraits figés sous un cadre de bois 
S'allongent les draps froissés de nos étreintes blessées 
Des fenêtres ouvertes sur des jardins de verre 
Illuminent ce masque de ce sourire que je garde 
Car pour toi je voudrais couper les liens qui te serrent 
Mais tu sais bien, je me fane, c'est notre loi 
Sur les feuilles de l'automne, j'ai marché pour pleurer, 
Pour serrer sous mes gants ma requête désarmée 
Et puis pour m'accrocher à ces dernières branches 
J'ai bradé des prières en échange de mon sang 
Le silence retentit dans le jardin de verre 
Les éclairs y traversent les cieux sacrés 
Convenant de mon marché je me suis effondré 
Au loin je te retrouve, je t'aimerais toujours