(Francis Cabrel)
Tout l'monde y pense, les hommes, les anges, les vautours.
Y'a plus de distances, personne qui ait les bras trop courts.
Tout l'monde espère, même à l'arrière des arrière-cours.
Tout l'monde veut son billet retour
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Son éclat de chance, celui qui vous brûle, vous inonde
Mais le ciel s'en balance, puisqu'y en a pas pour tout le monde.
Y'a des gens plein les urgences, sous les lumières des abat-jour
Qui attendent leur billet retour
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Ces anges qui dansent, sur ces pistes trempées d'alcool
Dans ces caves immenses, les cheveux collés aux épaules
S'envolent en silence et s'éparpillent au petit jour
En cherchant des billets retour
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Ces femmes qui s'avancent en tenant au bout de leurs bras
Ces enfants qui lancent des pierres vers les soldats
C'est perdu d'avance, des cailloux sur des casques lourds.
Tout ça pour des billets retour
D'amour, d'amour, d'amour, d'amour, d'amour.
Les hommes, les anges, les vautours.
Personne qui ait les bras trop courts.
Tout l'monde y pense.