Dans un salon bleu satiné
D'abandon elle se traîne,
Vêtue de soieries électriques
Qui la rendent si belle,
Fumant ses pensées enivrées
D'un parfum exotique,
Mais Brahms sans la voir en mono
Se défoule hystérique.
Excentrique, dévoreuse de vie,
Froide et docile, madame s'extasie,
Un flot de dentelles, contourné de pluie.
Comme un trip, désir étourdi,
Sex machine, l'alcool la séduit,
Marlène amoureuse, la pleine lune aussi,
Meurent d'ennui.
La lune infidèle se promène
Sur des gouttes de champagne,
Espionne et jalouse du tableau
De cette femme si fatale,
Qui ronronne absente et tragique
Sur un ciel un peu mou,
Qui rêve de voyages physiques
De puissance sur sa bouche.
Son regard, néon planétaire,
Se débat, et s'offre à l'imaginaire,
Le souffle accélère, rapport solitaire.
Romantique, pas d'censure biblique,
Nuits fragiles, passions invisibles,
Marlène amoureuse, la pleine lune aussi,
Meurent d'ennui.
Excentrique, dévoreuse de vie,
Froide et docile, madame s'extasie,
Marlène amoureuse, la pleine lune aussi,
Meurent d'ennui.