Oublions le solfège
Pour des rêves meilleurs.
Les murs de ce collège
Sont les murs de mon coeur...
Quand j'étais petit, je vous aimais sans rien vous dire.
Je vous voyais soir et matin. Je vous aimais.
On s'amusait avec des riens.
N'importe quoi nous faisait rire:
La barbe du parrain, le nez du pharmacien.
Je me souviens des soirs d'hiver, seul dans la grange
Où j'attendais les yeux fermés Colin-Maillard.
L'amour venait faire ses vendanges.
Nos coeurs étaient des raisins verts.
On s'est aimés à la folie quand j'étais petit.
Aujourd'hui, j'ose vous dire,
Puisque nous sommes âgés:
Je t'aime. allez-vous rire?
Moi, je n'ai pas changé...
Quand j'étais petit, je vous aimais sans rien vous dire
Mais à présent, dans ma chanson, vous trouverez
Tous les aveux, les souvenirs
Et tous les rêves qui soupirent,
Tous les projets, tous les serments, tous les romans,
Toutes les joies, tous les désirs, toutes les larmes,
La jalousie, les cris, les pleurs et les baisers.
Quand j'étais petit, j'ai pas osé
Mais aujourd'hui, y'a plus de gendarmes...
On peut s'aimer à la folie.
On n'est plus petit!